2024 Collaboration for Climate Action Forum

Unir les leaders canadiens du commerce de détail pour soutenir leurs initiatives climatiques grâce à la collaboration et à l’innovation.

Pourquoi devons-nous agir?

Depuis 1950, les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont augmenté de façon spectaculaire, entraînant une hausse sans précédent de la température mondiale et des niveaux records d’émissions de gaz à effet de serre en 2023. De plus en plus nombreuses, les catastrophes naturelles liées au climat menacent gravement les moyens de subsistance de millions de personnes dans le monde et entraînent des pertes économiques considérables.

Au Canada, les bâtiments sont la troisième source d’émissions en importance, après le pétrole et le gaz et les transports. La trajectoire que suit actuellement l’industrie ne permettra pas de parvenir à la carboneutralité dans les bâtiments canadiens d’ici 2050. Nous devons accélérer le rythme des rénovations et repenser la manière dont nous concevons et construisons les nouveaux bâtiments.

Les bâtiments commerciaux posent des défis particuliers. En raison du modèle opérationnel interconnecté des locataires commerciaux et des propriétaires immobiliers, il est essentiel de collaborer pour faire progresser nos initiatives respectives en matière de climat et nos objectifs de réduction des émissions.

Qu’est-ce que le Forum sur la collaboration pour l’action climatique?

Le 28 novembre 2024, nous avons tenu notre deuxième Forum sur la collaboration pour l’action climatique, en collaboration avec Canadian Tire, RBC et Quinn and Partners. L’événement rassemblait des dirigeants d’organisations de locataires commerciaux et de propriétaires immobiliers pour une journée de discussions intéressantes et d’efforts de collaboration visant à réduire plus rapidement les émissions.

CT QUOTE regarding importance of event and desire to support initiative

Le Forum constitue une rencontre unique qui vise à encourager la collaboration entre les locataires commerciaux et les propriétaires immobiliers pour relever des défis communs sur la voie de la décarbonisation. L’événement a permis aux parties prenantes de partager des solutions innovantes, d’apprendre les unes des autres et de réfléchir aux nombreuses façons dont toutes les parties peuvent travailler ensemble pour atteindre les objectifs croisés de décarbonisation et de carboneutralité. 

L’événement d’une journée a attiré deux fois plus de participants que la première édition en 2022 et touché davantage des domaines propres aux parties prenantes. Au nombre des propriétaires d’immeubles commerciaux qui y ont pris part, mentionnons FCR, CT REIT, Crombie, Choice Properties, Brookfield Properties, RioCan, Smart Centres et Morguard. Au nombre des locataires présents, on trouve Canadian Tire, RBC, Loblaws, Longo’s, Sobeys Dollarama, Banque Scotia, BMO, Metro, TD Canada Trust, TJX, Empire Companies Ltd et CIBC, ainsi que les associations professionnelles REALPAC, BOMA Canada et le Conseil canadien du commerce de détail. Les personnes représentant ces organisations possédaient un large éventail d’expertise, travaillant dans de nombreux domaines différents du secteur du commerce de détail, notamment la construction, le développement, la location, le droit, la finance, l’exploitation des bâtiments et le développement durable.

La capitalisation boursière collective des entreprises présentes au Forum s’élève à plus de 900 milliards de dollars, soit une augmentation de 55 % par rapport à 2022. L’empreinte en gaz à effet de serre totale représentée a également augmenté, passant de 2 millions de tonnes d’émissions de GES en 2022 à plus de 3,6 millions de tonnes, en raison d’une participation accrue et de l’inclusion d’un plus grand nombre de bâtiments dans le champ d’application.

L’intérêt marqué pour le Forum de la part de nos homologues du secteur du commerce de détail et de nos locataires témoigne d’une vision commune selon laquelle la collaboration est une stratégie viable pour décarboniser les bâtiments commerciaux et le secteur est ouvert à de nouvelles façons de penser.

Melissa Ferrato, vice-présidente, ESG, First Capital REIT

Qu’est-ce qui a été accompli?

La journée a commencé par des échanges entre les participants pour apprendre à se connaître et se préparer en vue des séances au programme. Ensuite, une allocution d’ouverture a donné une vue d’ensemble de l’urgence et de la rentabilité de la décarbonisation. L’allocution a également mis en lumière les changements réglementaires à venir et les tendances du marché, la technologie et l’écosystème immobilier.

Une table ronde a suivi réunissant des représentants de FCR, de RBC, de Canadian Tire et de CT REIT. Cette séance a fourni de précieux renseignements sur des solutions et des stratégies concrètes. Le débat animé et les questions-réponses avec le public ont donné lieu à un échange d’idées et d’expériences très intéressant.

Les panélistes ont échangé à propos de leurs réussites et des leçons tirées de projets et d’initiatives pilotes, offrant aux participants un aperçu de l’avenir des efforts de collaboration en matière de décarbonisation. L’une des initiatives évoquées consiste en une collaboration officielle entre FCR et RBC pour décarboniser les succursales de RBC situées dans les propriétés de FCR. Comme discuté lors du panel, First Capital et RBC ont accepté de donner la priorité dans les espaces loués à l’installation d’équipements de CVC générant moins d’émissions, au moyen du processus d’électrification. Cette collaboration soutient les deux organisations dans leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les propriétaires sont une partie prenante importante dans notre démarche de réduction des émissions, et c’est pourquoi je suis ravi d’annoncer que RBC collaborera avec First Capital REIT à la décarbonisation des propriétés commerciales de détail.

En tant que propriétaire immobilier abritant plusieurs succursales de RBC, First Capital est un partenaire dont la collaboration est importante pour traiter les émissions opérationnelles de RBC relevant des propriétaires et pour indiquer au marché qu’il s’agit d’une priorité. Je m’attends à ce que ce type d’engagement contribue à renforcer l’action climatique dans le secteur de l’immobilier.

Jon Douglas, directeur général, Développement mondial durable et climat, RBC

Dans l’après-midi, les participants se sont répartis en groupes pour réfléchir à des actions visant à réduire sensiblement les émissions de carbone d’ici 2025 à 2030. Ils ont abordé cinq défis majeurs auxquels sont confrontés les propriétaires et les locataires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Résumé des cinq défis majeurs :

Exigences élevées en matière de capital et rendements financiers incertains : La décarbonisation des bâtiments nécessite souvent des investissements initiaux importants, en particulier pour les rénovations et l’électrification à grande échelle. De nombreux propriétaires et locataires ont du mal à justifier ces coûts, car les rendements financiers à court terme risquent de ne pas atteindre les taux souhaités ou de ne pas justifier les avantages environnementaux à long terme. Cette difficulté est exacerbée si la décarbonisation n’est pas clairement justifiée, si les incitatifs sont limités, si les taux d’intérêt sont plus élevés et si les mécanismes fiscaux ou de financement sont insuffisants pour alléger le fardeau financier.

Complexité de la collecte et de la gestion des données : Il est difficile de suivre et de communiquer de manière cohérente les données sur l’utilisation de l’énergie et les émissions. Souvent, les propriétaires et les locataires n’ont pas accès aux données de l’ensemble du bâtiment. Les pratiques, la cadence et les systèmes de collecte de données varient souvent, ce qui rend difficile la mesure précise des progrès et l’établissement d’objectifs réalistes. Un tel manque de données normalisées, opportunes et de qualité limite la capacité des propriétaires et des locataires à prendre des décisions éclairées sur les endroits où investir dans la réduction des émissions et les façons de le faire.

Dépendance à la coopération entre locataire et propriétaire et obstacles au partage des coûts : La décarbonisation des espaces relevant des locataires nécessite une collaboration étroite entre les propriétaires et les locataires et le partage des coûts d’investissement et des économies d’exploitation, mais les baux à long terme et les structures de coûts existantes rendent la coopération difficile. De nombreux locataires peuvent être réticents à investir dans un bien qui ne leur appartient pas, et les propriétaires ne parviennent pas à rentabiliser financièrement les économies d’exploitation. Les propriétaires peuvent également manquer de moyens pour imposer des efforts d’efficacité énergétique et de décarbonisation dans les espaces occupés par les locataires, ce qui crée un écart dans la réduction des émissions de l’ensemble du bâtiment.

Décarbonisation du réseau et limites de capacité : L’électrification des bâtiments dépend de la disponibilité d’une électricité à faible émission de carbone et de la capacité du réseau, ce qui varie d’une région à l’autre. Dans certaines régions, la capacité limitée du réseau électrique restreint le potentiel d’électrification à grande échelle. En outre, de nombreux centres commerciaux sont déjà aux prises avec des contraintes de capacité en raison de l’installation de chargeurs de véhicules électriques. Une telle incertitude peut décourager les investissements dans les technologies électriques, car les propriétaires et les locataires ne savent pas si le réseau répondra aux besoins futurs en matière de faibles émissions de carbone.

Des priorités concurrentes et des ressources internes limitées entravent la collaboration entre propriétaires et locataires : La planification de la décarbonisation demande beaucoup de temps et nécessite un effort coordonné entre plusieurs services ainsi qu’un solide engagement entre les propriétaires et les locataires. À l’interne, les propriétaires et les locataires ont des priorités concurrentes, un personnel limité consacré au développement durable et à l’engagement des parties prenantes externes, ainsi que des parties prenantes internes dont l’engagement ou l’expertise en matière de décarbonisation peut être insuffisant. Ce sont des facteurs qui créent des difficultés pour une collaboration efficace, ralentissant les progrès des initiatives de décarbonisation qui exigent des actions à la fois indépendantes et conjointes.

À la fin de la journée, les participants se sont regroupés pour discuter des résultats des séances en petits groupes, afin de mieux comprendre les solutions proposées et leur effet possible. Le Forum s’est terminé par une récapitulation, les participants continuant à travailler en réseau et à examiner les résultats, ce qui a favorisé la collaboration et l’établissement de relations.

Nous sommes fiers de réunir un groupe aussi influent de leaders du commerce de détail. Nous savons que nous ne pouvons pas résoudre le problème du changement climatique en travaillant chacun de notre côté. Nous espérons construire un modèle de collaboration qui puisse être adopté dans d’autres secteurs. 

Francisca Quinn, fondatrice et présidente, Quinn+Partners

Agir par la collaboration

Le Forum 2024 sur la collaboration pour l’action climatique s’est concentré sur la décarbonisation dans le secteur immobilier commercial canadien, offrant un aperçu des projets pilotes sur la coopération en matière de données, de technologie et de réglementation. Il a servi de plateforme pour définir les futures normes du secteur au moyen d’un engagement avec les différentes parties prenantes. Les séances visant à générer des solutions collaboratives ont permis le développement de stratégies pour réduire les émissions de GES. Alors que l’industrie s’efforce de réduire ses émissions, les idées et les collaborations issues de ce forum devraient influencer ses progrès.

Un rapport résumant les solutions des groupes de travail et les prochaines étapes sera communiqué aux participants au début de 2025.